Levez la main si vous ne vous êtes jamais senti(e) seul(e). Chiche que vous ne la lèverez pas… La solitude est en effet un sentiment que nous connaissons tous. Et qui concerne principalement les personnes âgées. Heureusement, il existe des solutions. Celles-ci peuvent se révéler simples comme bonjour, comme nous l’apprendra dans cet article Amélie Gartner, coach de vie et love coach.
Selon une étude réalisée par la Fondation Roi Baudouin en 2020, une part considérable de la population belge âgée de plus de 60 ans a déjà été confrontée au sentiment de solitude. Plus de deux mille personnes de 60 à 84 ans ont été interrogées, et ce sont les tranches d’âge supérieures à 75 ans qui font état de la plus grande solitude. De fait : 17% du groupe des 75 à 79 ans éprouve de la solitude plusieurs fois par semaine, voire quotidiennement. Ces chiffres grimpent encore parmi les tranches d’âge supérieures. Dans toutes ces catégories d’âge confondues, la proportion de répondants qui ne se sent jamais seule est inférieure à la moitié.
Qu’est-ce que la solitude ?
Ce n’est pas parce que l’on est souvent seul que l’on souffre forcément de solitude.
La notion de solitude implique la conjonction de trois facteurs, lit-on dans une publication du centre flamand d’études et de connaissances Derde Leeftijd. Tout d’abord, il s’agit d’une expérience subjective. Nul ne peut déterminer à la place d’une autre personne si elle se sent seule ou non. Deuxièmement, l’intéressé(e) doit décrire son sentiment comme une expérience pénible et désagréable. Enfin, cette expérience désagréable doit découler d’un manque de liens sociaux (étroits).
Si vous aimez passer une année entière sur une île déserte sans personne aux alentours, vous ne souffrez pas spécialement de solitude. Au maximum vous êtes légèrement asocial (blague !).
Solitude sociale et émotionnelle
Le centre flamand d’études et de connaissances Derde Leeftijd distingue en outre deux types de solitude.
Solitude sociale
La solitude sociale désigne – vous l’aurez deviné – le manque de relations sociales. Pensez aux contacts avec les amis, la famille et les connaissances.
Solitude émotionelle
La solitude émotionnelle découle quant à elle d’un manque de liens affectifs étroits, tel que de nombreux individus le ressentent avec leur partenaire de vie.
Cette distinction entre les deux types de solitude est importante, car les facteurs de risque d’y être confronté, de même que l’approche à adopter, diffèrent pour ces deux types. Les personnes âgées sont les plus exposées au risque de solitude émotionnelle. Logique dans la mesure où le risque de décès de notre conjoint augmente avec l’âge. C’est d’ailleurs pour cette même raison que ce type de solitude touche davantage les femmes. Leur espérance de vie moyenne étant plus longue.
Ce facteur âge joue un moindre rôle dans la solitude sociale, qui est plutôt conditionnée par la qualité et la quantité des contacts « plus larges », comme ceux que l’on entretient avec les voisins, les amis, la famille, etc.
Solitude temporaire et de longue durée
Qu’on le veuille ou non, nous traverserons tous des moments de solitude dans notre vie. Anja Machielse, professeur extraordinaire en « autonomisation des personnes âgées » à l’Université d’Humanistique aux Pays-Bas, souligne la différence entre la solitude temporaire et la solitude de longue durée. La solitude temporaire est la forme qui survient généralement à la suite d’un événement précis et qui – logiquement ! – disparaît par après.
La solitude de longue durée est une forme à laquelle sont particulièrement confrontées les personnes âgées. Plus difficile à solutionner, cette forme est généralement liée à des problèmes de santé (tant physiques que cognitifs), des troubles de la mobilité, des difficultés financières, le sentiment de ne plus être utile et la solitude qui découle de la prise de conscience d’arriver en fin de vie.
3 modes de traitement de la solitude
Définitions, typologies de la solitude, facteurs majeurs… Quel que soit l’angle sous lequel nous pourrions tous la décrire, la solitude reste une donnée infiniment complexe. Chacun est différent, les êtres humains ne peuvent être réduits à des stéréotypes. La solution n’est donc pas univoque.
Car les causes de la solitude sont aussi diverses que les manières de la traiter. Les chercheurs Fokkema & Van Tilburg (2006) parlent de trois modes de traitement de la solitude. Lisez : trois manières de la gérer.
1. Le réseautage
Autrement dit : partez à la chasse aux amis. Tisser de nouveaux liens ou améliorer ses relations existantes sont autant de démarches qui peuvent atténuer le sentiment de solitude.
2. L’abaissement des standards
Autrement dit : soyez plus vite satisfait. Il suffit de baisser la barre de ses exigences à l’égard des contacts que l’on noue pour réduire son impression de solitude.
3. Apprendre à gérer ses moments de solitude
Autrement dit : Lâchez prise… Plus facile à dire qu’à faire, mais apprendre à gérer ses sentiments de solitude réduit les risques de maladies telles que la dépression.
L’importance du bonheur
Aussi haute que puisse paraître la montagne nommée solitude, cela vaut de toute façon la peine d’essayer de la gravir. Car il y a tant de belles choses à vivre de l’autre côté. C’est ce qui ressort d’ailleurs d’une étude sur le contexte social du bonheur réalisée en 2014 par le Bureau Central des Statistiques aux Pays-Bas. Les gens qui entretiennent des contacts sociaux ou actifs au sein d’une association sont souvent plus heureux que les autres.
Trois facteurs les plus étroitement liés au bonheur. Un : faire partie d’un groupe d’amis.
Deux : ne pas se sentir isolé. Et trois : avoir quelqu’un dans notre vie qui nous comprend. Tiens, comme par hasard des facteurs également importants dans la lutte contre – on vous le donne en mille – la solitude.
5 astuces pour lutter contre la solitude
Alors, le combat est-il perdu d’avance ? Loin de là ! Il existe plusieurs moyens de briser la solitude. Amélie Gartner, coach de vie et love coach, nous livre déjà un conseil
irréfutable : « passez à l’action ». Faites, créez, avancez, changez… Tout cela est bien beau, mais par quel bout commencer ? Amélie nous livre 5 conseils concrets :